Comme prévu, ce dimanche 7 novembre à 13h27, le coup d’envoi de la 15e édition de la Transat Jacques Vabre a été donné au large du Havre. Le tandem Jean Galfione – Éric Péron, comme l’ensemble des 44 autres duos en lice dans la catégorie des Class40, s’est alors élancé pour 4 600 milles à destination de la Martinique. 4 600 milles semés d’embûches et de chausse-trappes dont les premières vont faire très rapidement leurs apparitions sur la route des navigateurs, ainsi que l’a expliqué le co-skipper de Serenis Consulting peu avant d’appareiller : « Après un départ dans un flux de nord-ouest d’une bonne vingtaine de nœuds, on va aller en ligne droite jusqu’à Antifer avant de rejoindre Barfleur au près. Les premiers milles risquent de ne pas être funky-funky d’autant que le plan d’eau s’annonce assez clapoteux. Ensuite, plus on va aller dans l’ouest, plus le vent va mollir et on va tout finir par tous se planter dans une dorsale lundi matin ».
Si la sortie de la Manche s’annonce délicate, notamment en raison des importants coefficients de marée actuels qui vont générer de forts courants, l’arrivée en pointe Bretagne pourrait, elle, se révéler particulièrement stratégique. « La situation aujourd’hui n’est pas encore très claire. Il va vraisemblablement y avoir des choix décisifs à faire dans la journée de mardi », a souligné Éric qui devrait alors avoir à trancher entre aller dans l’ouest pour aller chercher des systèmes dépressionnaires ou couper la bulle anticyclonique annoncée dans le golfe de Gascogne. « Pour le moment, il est important de ne pas se faire de nœuds au cerveau car on n’a pas assez de certitudes. Il faudra aviser le temps venu », a terminé la navigateur dont les derniers routages laissent envisager une traversée en plus ou moins 19 jours.
Crédit photos © Thomas Deregnieaux