Le départ de la 15e édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre approche à grands pas. C’est en effet ce dimanche à 13h27 précisément que sera donné le coup d’envoi de l’épreuve. Les 79 duos en lice, parmi lesquels celui de Serenis Consulting, s’élanceront alors en direction de la Martinique. En ce qui les concerne, Jean Galfione et Éric Péron sont fin prêts. Déterminés et enthousiastes à l’idée de se frotter à la concurrence qui s’annonce impitoyable dans leur catégorie des Class40, mais aussi à celle de pouvoir exploiter tout le formidable potentiel de leur nouveau Pogo S4 sur un parcours aussi riche que complet.
Photo © Thomas Deregnieaux
« Le bateau est prêt. Les contrôles de sécurité obligatoires se sont déroulés impeccablement. Nous avons procédé à l’avitaillement hier. A présent, nous n’avons plus qu’à nous concentrer sur les fichiers météo », explique Jean Galfione dont les modèles laissent envisager un début de course plutôt clément. « A cette période de l’année, on se prépare généralement à affronter une dépression et à se faire secouer d’entrée de jeu. Cette fois, même si quelques petits fronts pas très actifs vont s’inviter au programme, nous allons débuter les débats avec du vent médium voire mou, et pas mal de phases de transition », détaille le skipper de Serenis Consulting. De fait, si le départ devrait être donné dans des conditions un peu poussives, avec entre 15 et 20 nœuds de vent, très vite, celles-ci vont s’affaiblir. En ce sens, la sortie de la Manche promet d’être délicate. « S’il y a moins de stress que si l’on partait avec une grosse tempête, on sait qu’il va être primordial de prendre les bonnes options aux bons moments. Il va ainsi falloir réussir à rentrer immédiatement dans le match et être dessus tout le temps. Ce type de scénario va niveler les qualités des bateaux et va donc mettre en avant l’aspect sportif. Cela promet d’être à la fois grisant et intéressant », assure l’ancien champion de saut à la perche.
S’il est impatient d’en découdre, le navigateur sait que les deux-trois premiers jours de course pèsent généralement lourd dans la balance, même si la route reste évidemment longue ensuite. « Il va vraiment falloir réussir à être dans le bon wagon à la sortie du golfe de Gascogne car ensuite, ça devrait avant tout dérouler au portant », détaille Jean, excité à l’idée de pouvoir exploiter le potentiel de sa nouvelle monture sur un parcours aussi exigeant et complet que celui d’une transatlantique de 4 600 milles (7 400 kilomètres). « Éric et moi avons vraiment hâte de nous confronter aux autres, de rentrer dans la compétition. Le match va être dingue avec 45 bateaux parmi lesquels neuf machines neuves et une grosse douzaine capable de l’emporter. Je pars avec une envie et une motivation énormes. Après deux années et demie de réflexion puis un an de travail acharné avec l’équipe et les partenaires pour la mise en place du projet, c’est forcément spécial d’être au départ de la Transat Jacques Vabre aujourd’hui. Je le vis comme un aboutissement. A tout le moins comme une récompense », termine Jean Galfione.
Photo © Vincent Curutchet